Ca gronderait presque sourdement en dedans.  Tout au fond.
Je pense au vert que j'aime, et dans ma tête ca sonne " vert H&M ", ca sonne étiquette.
Les bouts de papier qu'on pourrait s'accrocher dessus ...
Je suis une jeune fille en 2006.
J'ai des gros blancs, des vrais taches cramées à cause du contraste qu'on a pas su gerer,
des taches de lumière trop blanches tout autour,
dans et sur ce que je vois.
Des tares, froides et propres, en trois dimensions.
Je pose vraiment la question, quand je la pose.
Tout ces bruits de Radiohead.
Je me demande qui les entend pareil.
Si il est possible de rencontrer un être différent-compatible.
Est-il vraiment irréaliste de croire qu'un/des/" L' " être(s) existe(nt), avec qui établir des connexions,
les plus subtiles qui puissent être, des liens tissés d'une complicité dure, amère et douce,
un enchevêtrement de l'un(e) dans l'autre, une relation stable pas son instabilité même?
Et si ça l'est ( irréaliste  et donc inutile ), comment et pourquoi s'en detourner ? Comment s'en convaincre ?

Croire en quelque chose qui passe par puis en deça des mots.

Je ne crois pas au passé recouvert d'une grossière couche de présent.
Je crois en la sincérité. Et en tout ce qui sincérement tente de s'approcher de la vérité.
Je ne crois pas aux échos qui viennent d'un premier son qui doute.
Je crois aux élans réfléchis et surs.
Au non-hésité.
Je ne suis pas désepérée.

Les yeux grands ouverts comme ceux des poupées de porcelaines,
je reste les bras figés en l'air,
les doigts prets à s'abattre sur les touches,
la colonne vertebrale fixe;

et il ne se passe juste rien.
Des étranges silences ou les mots sont des fantômes qui glissent.
Les mots.

Des silences qui hurlent.
Et je souris,
car je crois en l'après et au mieux.
J'ai l'AGE de croire a ce genre de trucs.